Le billet de JPROCK:
Deux dates sont programmées au Sportpaleis pour cette tournée intitulée "Born this way ball tour".
Le concert de ce soir affiche sold out, celui de demain n'est pas encore complet.
En première partie c'est à The Darkness que revient l'honneur de lancer la soirée.
Le groupe des frères Hawkins s'est reformé en mars 2011 et vient de sortir un nouvel opus en 2012 appelé Hot Cakes.
Le band nous propose 45 minutes d'un show percutant devant un public qu'il tente de séduire mais qui dans l'ensemble assiste à sa prestation dans une indifférence parfois dérangeante.Hormis la fosse qui semble conquise, les gradins restent beaucoup plus calmes.
Pourtant le groupe communique souvent avec le public en français (sans etre sifflé, on s'améliore à Antwerpen !), ce qui rend parfois son set un peu décousu. Malgré tout les compos sont là et des titres comme "One way ticket to hell & back" valent leur pesant d'énergie rock n' rollienne.
Un band à revoir dans de meilleures conditions et devant un public plus acquis à leur cause.
Place maintenant au plat de résistance, la tension monte dans la salle.
Un golden circle, une avancée circulaire dans le public en forme de U, voici le décor qui s'offre à nos yeux avant l'entrée en scène de Lady Gaga.
Le Monster Ball Tour proposait un show grandiose, ce Born this way ball tour va lui aussi nous en mettre plein les mirettes.
Lorsque les lumières de la salle s'éteignent c'est un véritable chateau fort qui se dresse devant nous.
Une procession en sort, précédée de portes drapeaux, Lady Gaga masquée et chevauchant un destrier noir entame un tour de piste au son de "Highway Unicorn( Road to Love)", sorte de parade avant le combat destinée à faire monter l'ambiance dans la salle.
Et ça marche. La foule est déchainée et lorsque le show démarre l'ambiance est déjà à son comble.
Réapparaissant par la grille du chateau, Lady Gaga entame une première chorégraphie sur "Government Hooker" suivi de "Born this Way". Dans l'ensemble, le show est entrecoupé de moins de temps morts que lors de son précédent spectacle et joue l'efficacité. Les tableaux s'enchaînent tous plus dingues les uns que les autres pour le bonheur d'un public aux anges qui applaudit ses titres favoris parmi, leqsquels "Fashion of his love", "Just Dance", "Lovegame", "Telephone"(Beyonce cover), "Heavy Metal Lovers", Bad Kids etc..
Emergeant d'un oeuf lumineux pour "Bad Romance"ou interprètant "Judas" en haut d'une tour du chateau la star assure le show mais comme lors de son précédent spectacle c'est lorsqu'elle nous offre un intermède plus calme en piano-voix qu'elle est la plus convainquante.
Lady Gaga est sans doute moins bonne danseuse que Madonna, moins bonne chanteuse aussi sans doute, mais c'est une excellente musicienne et une artiste inventive qui a mis sur pied un concept qui lui permet de fusionner avec son public, ses little monsters comme elle les appelle.
Derrière sa moto-clavier elle excelle de virtuosité et se paye un petit dialogue sympa avec ses fans.
Couverte de cadeaux provenant de la foule elle reprend la suite de son spectacle apres avoir invité quelques fans backstage en remerciement de leurs dons.
La fin de la grand messe sera imparable avec des titres comme "Americano", "Pokerface"" où Lady Gaga disparait les jambes en l'air dans un chaudron, "Alejandro" allongée sur un canapé couleur viande saignante et vêtue d'un soutien gorge dont les bonnets sont ornés de mitraillettes, et "Paparazzi" dressée sur une tour ascendante armée d'une torche lumineuse. Le tout cloturé par "Scheisse" et un ultime salut en rang d'oignons avec ses danseurs et danseuses adressé à son public bien aimé.
En rappel couverte d'un peignoir chamaré la demoiselle Gaga interprète "the Edge of Glory", dans les bras aimants d'un danseur avant de terminer par un "Marry the Night" brûlant accompagnée de quelques fans choisis parmi le golden circle.
Bien sur le show fut émaillé de quelques imperfections vocales, bien sur sur scène les décors sont aussi importants que la musique, bien sur on peut taxer Lady Gaga de démagogie envers ses fans, mais il faut reconnaitre qu'elle est à la base d'un concept turbulant et créatif dont elle tire admirablement les ficelles.
Chacun est libre de trouver ça génial ou sans intérêt, je vous laisse seul juge, mais perso je ne me suis pas ennuyé une minute pendant ces deux heures de show barnum dégoulinant de paillettes et de gimmick à deux balles redoutablement efficaces.
Et vous little Monsters ?
JPROCK
Photos par JPROCK ici ---------) link